vendredi 4 décembre 2015

Lettre ouverte à Laurent Wauquiez

Il y a quelques jours Laurent tu as fait une déclaration fantaisiste.

Oui je te tutoie Laurent, parce que je ne parle pas à l'adulte que tu es devenu, mais à l'enfant que tu fus, et qui se cache encore quelque part, loin, très loin, juste à côté de ce truc qui bat et te maintient en vie, oui, ton coeur, Laurent. Celui que tu voudrais bien ne limiter qu'à sa fonction biologique. 

Seulement voilà Laurent, si tu t'étais rendu, comme moi ce soir, à l'Espace Chapiteau de La Villette pour voir Il n'est pas encore minuit... de la Compagnie XY, ou dans n'importe quelle autre salle de spectacle, tu ne pourrais pas dire des conneries pareilles.
Oui Laurent, je m'énerve, parce que quand je vois une personne aussi déconnectée d'elle-même, et de ce qui nous rend vivants, humains, frères et soeurs en somme, j'ai envie de hurler mon désespoir, comment, mais comment as tu pu en arriver là?
Que nos jeunesses en souffrance n'aient pas accès à l'art sous ses multiples formes, et que peut-être cette échappatoire-là puisse changer le monde, ou en tous cas y contribuer, et les ramener à eux et à leurs enfants intérieurs, c'est pour moi une certitude.

Mais que toi, TOI, avec ton parcours intellectuel, ton beau cerveau cultivé, ton compte en banque bien confortable, tes soirées mondaines passées en "représentation" dans les salles de spectacle de ta région et d'ailleurs, TOI, tu puisses prononcer délibérément l'arrêt de mort de professions que tu juges fantaisistes... ça me laisse sans voix. N'as-tu donc jamais été touché? emporté? ébahi? ému par un spectacle de cirque ou de marionnettes? Vraiment?
Et ce moment-là ne vaut-il pas que des jeunes puissent le vivre aussi, voire même, j'ose le dire, en faire un métier?

Tu sais quoi Laurent? Ne me dis pas que tu n'as vu que de mauvais spectacles, ça je n'y crois pas. Mais je pense que, comme ces jeunes en souffrance, toi, et tes camarades de la classe politique, vous avez un sérieux besoin de reconnexion intérieure, que vous aussi vous êtes sortis de la route, et que vous foncez droit dans le mur.
Seulement Laurent, vous, forts de ces votes que nous vous donnons bien malgré nous, souvent par défaut, et que vous prenez pour une absolution totale de toutes les conneries que vous pourrez mettre en place, vous nous entraînez dans votre sillage. Et moi Laurent, je ne veux pas te suivre. Et je ne suis pas seule.

Mais je te fais une proposition Laurent, parce que je crois en toi comme en n'importe quel autre être doté d'un coeur : je t'invite à venir voir la Compagnie XY à La Villette, c'est jusqu'au 27 décembre, tu trouveras bien un créneau non?
C'est moi qui régale.
Je veux dire, c'est quand même plus sympa de se sentir vivant suite à un spectacle qu'à un massage cardiaque? Alors avant d'en arriver à l'électrochoc Laurent, pose donc ton costume d'homme politique, et viens. 
Viens te sentir vivant. 
Tu verras, c'est juste un bon moment à passer.

mardi 24 novembre 2015

Le petit poilu illustré - Sacrée révision

Paul et Ferdinand, deux poilus, anciennement artistes de cabaret, reviennent de l’au-delà pour raconter la guerre... 

Entre humour, burlesque et poésie, ils rejoueront pour nous les grands chapitres de l’Histoire.

Parmi les nombreux spectacles créés l'an dernier pour l'anniversaire de la Grande Guerre se cachait une pépite.
Me voilà bien heureuse d'avoir été en rattrapage cet été lors du Festival Off d'Avignon, et doublement ravie de voir que ce bijou est programmé par l'Essaïon Théâtre : vous allez donc aussi pouvoir vous rafraîchir la mémoire!

L'idée est originale et intrigante : on va nous raconter 14-18 à travers le prisme de deux poilus, clowns, avec pour seul décor une chambre d'enfant.
Quoi, associer le rire à la guerre et à l'enfance? Vraiment?

Vraiment. 
Evident même, tant la partition est jouée avec candeur, justesse, et enthousiasme par deux comédiens de grand talent : Alexandre Letondeur et Romain Puyuelo.
Ces deux personnages incarnant tour à tour la bêtise, la joie, le désespoir, la peur nous permettent, avec le détachement qui s'impose, de replonger dans une période noire, d'en (ré)apprendre les enjeux, le déroulé, et de refaire ce chemin d'apprentissage, de deuil et de reconnaissance.

Evident à nouveau quant à l'intelligence malicieuse de la mise en scène (Ned Grujic) : le champ de bataille dans une salle de jeux, les jouets prenant vie et dénonçant par là même l'absurdité de l'histoire. Jouer à la guerre.

Je garderai longtemps en tête la dernière image du spectacle, émue aux larmes, reconnaissante pour ce cours d'histoire unique, vivant et nécessaire.

Un spectacle qui devrait être obligatoire dans les écoles, mais pas que.

Chapeau bas!
Du 3 octobre au 26 mars
-       2015 : les samedis 3 et 10 oct, les 7, 14 et 28 nov à 17h30
-       2016 : les samedis 9, 23 et 30 jan, les 6 et 13 fév, les 19 et 26 mars à 17h30
Tarif plein : 12 €
Tarif réduit* : 10 €
* pour les moins de 26 ans, étudiants, plus de 65 ans, habitants du 4ème arrondissement, demandeurs d'emploi, intermittents du spectacle, associations et groupes de 10 personnes minimum, sur présentation d'un justificatif




lundi 23 novembre 2015

Phone tag - Ne raccrochez pas

Donald et Christy s'aiment. 
Elle vit à Londres, lui à New-York. 
Il décide de la surprendre et s'envole vers l'Angleterre pour le week-end. Malheureusement, elle a précisément choisi le même moment pour le rejoindre... 
Une troupe de comédiens tente le pari fou d'adapter en direct pour la scène cette pièce radiophonique qui ne repose que sur des messages et échanges téléphoniques, grâce à tous les moyens imaginables : musique, vidéo, perruques, bruitages...Elle est guidée dans ses efforts par un répondeur capricieux... 
  Les temps changent, notre façon de sortir aussi!
Avant on allait au théâtre habillé sur son 31, on en profitait pour se faire un dîner souvent bien arrosé avant, que l'on digérait joyeusement sur son fauteuil en s'assoupissant une fois sur deux, que voulez-vous la journée de boulot fut longue...
Mais ça, c'était avant. Les théâtres parisiens nous proposent depuis quelques années ce que l'apéro dînatoire est au repas de famille : la pièce de 19h. Une mise en bouche alléchante qui vient vous réveiller les papilles, satisfaire votre faim et vous permet de vous coucher ni trop tard ni trop ivre. Ajoutons à cela que cette sortie vous fait une bonne raison de partir du bureau à une heure saine, et vous aurez gagné votre soirée!
Phone tag fait partie de ces pièces pétillantes qui vous titillent le cerveau et les zygomatiques : la Compagnie des Aléas fait preuve d'une inventivité rafraîchissante pour adapter cette pièce radiophonique. 
Dans des décors modulables en carton (simple mais redoutablement efficace, il fallait y penser!) les comédiens jouent les caméléons avec une malice communicative pour incarner tous les personnages de cette histoire rocambolesque. Rythmé, décalé, voilà un spectacle qui démontre qu'avec peu de moyens et beaucoup d'imagination on voyage tout aussi bien. 
Embarquez donc pour cette escale théâtrale : entre jetlag et gags en cascade, vous ne verrez pas le temps passer, et réaliserez, comblés, que vous avez encore le temps pour un bon dîner!
Jusqu'au 3 janvier 2016, les vendredis, samedis et dimanches à 19h au Théâtre des Béliers Parisiens
Mise en scène : Adrienne Ollé 
Avec : Pierre-Edouard Bellanca, Laura Chétrit, Aurélien Gouas, Pierre Khorsand, Léa Marie-Saint Germain, Arnaud Perron (en alternance)

mardi 17 novembre 2015

Le No Show - plus qu'un spectacle

Ils sont inventifs, effrontément jeunes (et québécois). 
Ils vous entraînent, avec humour, impertinence et accent dans un happening théâtral hors du commun, pour faire voler en éclat quelques tabous du monde du spectacle, dont celui de l’argent. En parlant d’argent, c’est vous qui devrez choisir entre six tarifs… et ceci n’est que la première décision que vous aurez à prendre, car à vrai dire, c’est vous qui déterminerez ce que sera le NoShow. Mais quoi qu’il advienne le ton sera à la fête, au partage, aux jeux !

Le No Show, comme son nom l'indique, n'est pas un spectacle. 
Pas vraiment.
Et pourtant vous allez passer une soirée mémorable.

Le No Show, c'est une aventure qui va s'écrire entre spectateurs et comédiens, qui vous mènera du rire aux larmes, de la tension au soulagement, de la colère à l'espoir, de l'adulte à l'enfant.

Le No Show je ne veux pas vous le décrire, je ne peux que vous inviter à le vivre. 

Le No Show, né de la rencontre du Collectif Nous sommes ici et du Théâtre Dubunker au Québec, a traversé l'Atlantique pour être joué au Théâtre Paris Villette
Il mérite bien qu'on traverse Paris pour s'y rendre.
Encore plus ces temps-ci.

Le No Show, j'ai même décidé d'y retourner ce soir. 
#Noshowmustgoon

Au Théâtre Paris Villette 
Du 11 au 28 novembre 2015
Réservations ici
 

mardi 22 septembre 2015

Les Feluettes - un spectacle habité

Québec, 1952.


Huit prisonniers, sous la direction du vieux Simon, séquestrent l'évêque Jean Bilodeau. 

Rejouant sous ses yeux des événements tragiques ayant eu lieu 40 ans plus tôt, afin de lui faire avouer les véritables circonstances du drame violent pour lequel Simon fut injustement condamné.


Voilà une pièce qui ne laisse pas indifférent.

Ce texte fort, rugueux, traversé par des éclairs de grâce, vient chercher un écho dans le spectateur, qui assiste impuissant au drame se rejouant sous ses yeux.
Oui, il s'agit bien d'une histoire d'amour entre deux jeunes hommes, Simon et Vallier de Tilly. De la beauté de ce sentiment naissant, fragile, et de la cruauté d'un monde qui, le jugeant nuisible, fera tout pour l'anéantir.


Michel Marc Bouchard crée ici une galerie de caractères tortueux, imparfaits, se débattant face à leurs propres démons, choisissant la fuite, le silence, la folie, la violence, la trahison... L'auteur réussit la gageure de nous rendre chacun attachant selon l'éclairage : magnifiques portraits tracés en clair obscur par un auteur qui ne juge pas ses personnages.

 Une troupe 100% masculine défend cette histoire avec une énergie et une intensité remarquables, jusque dans l'incarnation de personnages féminins d'une justesse désarmante.

La mise en scène épurée, inventive, met en valeur les coeurs et les corps dans ce drame implacable qui vous saisira dès l'entrée dans la salle jusqu'au dernier sanglot.

Non, Les Feluettes ne laisse pas indifférent.
Oeuvre brute, incandescente, elle est de ces pièces qui vous étourdissent et qui vous changent.


Une pièce de Michel Marc Bouchard
Mise en scène par Olivier Sanquer
Avec Axel Arnault, Hubert Bolduc, Nicolas Dionne-Simard, Simon Guirriec, Rouslan Kats, Jean-Baptiste Lortion, Geoffroy Mathieu, Laurent Mère, Maxime Peyron, Sébastien Pruvost, Denis Rolland, Amric Trudel.

Date unique le 7 juin 2016 à 20h 
au Vingtième Théâtre, 7 rue des platriètres 75020 (Métos Ménilmontant ou Gambetta)
Tarifs : plein 21€, réduit 16€
Infos/Réservations au 01 48 65 97 90
www.lesfeluettes.fr


samedi 19 septembre 2015

Fausse moustache - un vrai régal

Quel est le point commun entre un maire de province accroché à son mandat, un couple d'amoureux à la recherche de faux papiers, un mariage gay, un adjoint au maire débauché et une opposition politique prête à tout pour faire tomber le pouvoir en place?
Une troupe de huit comédiens-chanteurs nous emmène dans une histoire abracadabrante, un tourbillon de quiproquos, de chassés-croisés, de coups de théâtre et de coups de sang, où dialogues acérés et chansons endiablées sont au rendez-vous.

Amateurs de vraies comédies musicales, tendez l'oreille : cette Fausse Moustache est un vrai régal!

Ecrit, composé et mis en scène par le talentueux Raphaël Callandreau (dont je vous parlais déjà pour Naturellement belle), ce spectacle ravit par sa simplicité, sa malice et son formidable casting.

Simple car les comédiens chantent sans micro seulement accompagnés d'un piano : idéal pour apprécier les timbres, harmonies et autres subtilités vocales qui participent à la richesse de ce spectacle.

Sans compter un décor minimaliste et inventif, parfois source de clins d'oeils hilarants.


Malicieux, car cette histoire rocambolesque vient traiter de questions d'actualité récentes (mariage pour tous, clandestins, corruption) avec humour, justesse et  un culot salvateur : saluons ici le livret savoureux, qui méritera sûrement une deuxième écoute...


Il fallait pour incarner avec aplomb ces personnages hauts en couleur une distribution à la hauteur : Emmanuelle N'Zuzi et Karim Camara sont attendrissants à souhait en jeunes amoureux, Thierry Bilisko et Zacharie Saal s'en donnent à coeur joie (communicative!) dans leur duo de politiciens véreux, Alexia Rey incarne la concurrente frustrée de gauche avec brio, Barbara Belletti vous fera rugir de plaisir, quant à Julie Autissier et Emilie Chevrillon, leur complicité n'est pas sans rappeler Catherine et Liliane...
Le tout sur des chorégraphies de Cathy Arondel qui font merveille sur la scène.

Non, vraiment, il n'y a plus à hésiter : prenez donc billet pour cette petite ville de province et passez une soirée enchantée !

"Et la fausse moustache, dans tout ça?" me direz-vous... hé bien, on ne va pas vous vendre la mèche!


Date exceptionnelle le lundi 13 juin 2016 à 20h30
Théâtre Trévise, rue de Trévise 75009 Paris (M° Cadet ou Grands Boulevards)

Tarif plein : 20€
Tarif réduit : 15€ (étudiants, chômeurs, - de 25 ans, personnes handicapées)
Réservations : fmcm2015@gmail.com ou BilletReduc

jeudi 13 août 2015

887 - unique

Que vous évoque 887 ? 

Pour Robert Lepage, c’est à ce numéro qu’habite son enfance… Depuis ce point de fuite, son adresse interroge le souvenir, intime et commun. Persistance de fragments futiles, oubli de l’essentiel, comment la mémoire fonctionne-t-elle ? Mystérieuse et infidèle, affective et vive, poétique et précise, elle est à l’ère du numérique en profonde mutation. 
Dans une scénographie intimiste qui se transforme et se dévoile sous nos yeux au gré de ses souvenirs, Lepage s’offre un territoire expérimental et ludique pour ses recherches sur la mémoire. 
887 est l’occasion de voir Robert Lepage au plateau, dans un de ces solos ultra-sophistiqués qui ont fait sa réputation.

Je dois l'une de mes plus grandes émotions théâtrales à Robert Lepage, c'était pendant La Trilogie des Dragons au Théâtre de Chaillot il y a presque 10 ans.
C'était la première fois que je voyais un de ses spectacles.
Depuis, j'essaie tant que possible de lui être fidèle, même si ses passages sont (trop) rares en France.

Robert Lepage est un metteur en scène de génie, un conteur exceptionnel, sachant marier simplicité et technologies pour nous faire découvrir, au travers de récits individuels tantôt burlesques, tantôt touchants, la Grande Histoire.

J'ai été jusqu'à Nantes en février dernier pour découvrir 887, son dernier spectacle solo : le récit de son enfance québécoise au coeur de la Belle Province.
J'y ai retrouvé toute la magie de son univers : captivée par son histoire personnelle, curieuse de celle de son pays, déroulée en filigrane, en surimpression.

Comment marier sur la même scène technologies de pointe, vidéo, décors mouvants, à tiroirs et la simplicité redoutable de poupées et autres cartons? Passer de l'infiniment grand à l'infiniment petit?
La prouesse de Lepage vient du fait que tout cela ne se voit pas : aucune esbrouffe dans son spectacle, juste des moyens discrets, tous mis au service de l'imaginaire du spectateur.

Un écrin magnifique pour un spectacle tout en finesse, où le Robert Lepage comédien, humble, touchant et drôle à la fois, nous entraîne chez lui : on s'y sent bien, on a envie d'y rester.

Je vous invite donc à venir découvrir cette petite musique qui n'appartient qu'à lui, le temps d'un spectacle, retrouvez donc l'émerveillement de l'enfant à qui l'on raconte une histoire, et qui n'a pas envie qu'elle se termine.

Du 9 au 17 septembre à 20h30 au Théâtre de la Ville
TARIF PLEIN : 1ère catégorie 35€, 2ème catégorie 30€
JEUNE 1 seule catégorie 26€
ENFANT -14 ANS 18€
Réservation au 01 42 74 22 77 du lundi au samedi de 11 h à 19h

jeudi 16 juillet 2015

#OFF2015 - Le Full Art : Divine idiote

Le Full Art est un spectacle de clown fantaisiste qui se prend pour un spectacle d'Art.
Il est présenté par une Artiste, qui utilise son foulard (100% soie, naturellement), pour créer des personnages fantasques, spectaculaires ou introvertis et joue constamment avec le deuxième degré.
Selon l’Artiste, tout est en place pour plonger dans un spectacle profond, abstrait et extrêmement beau. Sauf que les personnages ne sont pas tout à fait d’accord… et finissent par mettre une très jolie pagaille !
Un spectacle d’Art exécuté avec amour par une idiote !

Au détour des ruelles du festival, sous les remparts, à 20h30, on croise un étrange et séduisant spécimen : l'Artiste.
Après avoir écumé et séduit les festivals internationaux (Adélaïde, Prague, Edimbourg...), Lucy Hopkins nous fait la joie de sa présence en Avignon, avec un spectacle traduit en français, qui ne perd rien de son charme anglosaxon.

Douce folie, humour décalé, moment de grâce se succèdent : ce clown inclassable nous fait passer par tous les états et retrouver dans ses gestes, dans son regard, notre enfant intérieur, enfoui mais pas disparu.
Le spectateur devient tout ouïe, tout regard, captivé par la danse de ces personnages multiples, passant en un clin d'oeil de la maîtrise à la vulnérabilité.

Pour ce moment suspendu, pour la grâce de ce feu-follet, pour cette bêtise libératrice, courez donc découvrir cette divine idiote à l'Arrache-coeur, tous les soirs à 20h30.

Informations

lundi 13 juillet 2015

#OFF2015 - Les Chatouilles : sans voix

L'histoire insolite d'Odette, une jeune danseuse dont l'enfance a été volée et qui se bat pour se reconstruire. 

A travers une galerie de personnages joués avec une immense finesse entre rires et émotions, les mots et la danse s'entremêlent et permettent à Andréa Bescond d'emmener le spectateur dans un grand huit émotionnel dont il ne sortira pas indemne.


Avignon 2014.
J'entends beaucoup parle des Chatouilles, coup de coeur, découverte, à ne pas rater... Je n'y vais pas, j'ai peur du sujet, la pédophilie, pas envie.
Il m'est très facile de nourrir ma soif de théâtre en allant voir autre chose, les propositions ne manquent pas. 
J'oublie. 
Le temps passe.

Avignon 2015.
Le même refrain, entêtant, présent : Les Chatouilles sont de retour et c'est à ne pas rater. J'ai toujours peur du sujet, mais la curiosité gagne. J'y vais.

Comment vous en parler?
Ce spectacle me laisse sans voix. 

De toutes les réactions que je m'imaginais avoir avant le spectacle (peur, tristesse, dégoût, révolte, violence, colère, déni, découragement...) il ne me reste que le goût si particulier de la vie, à chérir, à savourer, et une gratitude débordante pour Andréa Bescond d'avoir osé porter et incarner son histoire à la scène.

Il fallait une intelligence rare pour nous embarquer dans cette plongée intime et réussir le numéro d'équilibriste entre rire et larmes, fil ténu si bien tendu par la comédienne et son metteur en scène Eric Métayer. 
 
Pas de ficelles, pas de gros sabots : la sincérité, l'énergie, la grâce et l'humour d'Andréa balaient tout sur leur passage. Elle éclaire son chemin en revisitant tous les personnages croisés sur sa route, et nous permet par là même d'exorciser nos propres peurs. 

De mon fauteuil de spectatrice, je me sens bien vivante, et j'ai envie de lui danser merci.

A Avignon jusqu'au 26 juillet à 17h, Théâtre Actuel.
A Paris à partir de janvier 2016, Théâtre du Petit Montparnasse.




mardi 30 juin 2015

#OFF2015 : le come back des coups de coeur 2014!

J-4 avant l'ouverture du plus grand théâtre du monde où 1071 compagnies joueront 1336 spectacles...

Comment faire pour que votre enthousiasme ne fonde pas comme touriste au soleil face à l'ampleur des choix possibles?

Laissez-moi donc vous suggérer quelques idées : pépites découvertes lors de l'édition 2014, qui font un come back bien mérité cette année!


Naturellement Belle : Théâtre des Béliers, 13h50
Séduite par ce bijou de spectacle musical, mon coup de coeur du OFF 2014, je vous en parlais ici l'an dernier. Précipitez-vous!

Dans la peau de Cyrano : Théâtre des Béliers, 18h15
Précieux cadeau pour les petits ET les grands, Nicolas Devort revient vous enchanter dans ce seul en scène d'une simplicité désarmante, mes impressions dans cet article.
Le Mur de l'équilibre : Théâtre des Lucioles, 20h50
Onirique, poétique... un duo musicien/acrobate sur le fil pour une métaphore puissante de la vie et ses obstacles. Une belle parenthèse pour sortir des mots et retrouver l'instant.
Infos
 
Un Fil à la patte : Théâtre de l'Oulle, 22h20
Un Feydeau qui déménage! Comédiens survoltés + mise en scène allumée = gros gros pied!
Les Cavaliers : Théâtre Actuel, 10h15
Kessel adapté par Eric Bouvron, partition pour 3 comédiens et un bruiteur de génie, une épopée magnifique!
Casino, le spectacle d'impro : Essaïon, 21h50
Sacrée bande de joyeux malades qui improvisent sur vos thèmes dans un cabaret des années 20 : un écrin aussi chatoyant que l'imagination débordante de ces caméléons qui retombent toujours sur leurs pattes - vous n'en croirez pas vos yeux ni vos oreilles!
Infos - Réservations

RIEN ne se perd : Pandora, 16h
La pièce où tout est à base de récup : les costumes ET les textes. C'est original, plein d'énergie et ça ne se prend pas, mais alors pas du tout au sérieux. Un spectacle joyeusement potache à prendre tel quel.
Infos - Réservations

Les irrévérencieux : Pandora, 11h30
Six comédiens qui marient 3 langues, la comedia del'arte, le hip hop et le beat box : ça chante, ça danse, c'est bourré d'énergie et de talent!
Infos

Last but not least, une pépite découverte à Paris et qui fait son premier OFF cet été,

Royale Légende : Théâtre du Petit Louvre, 11h
Captivée, émue et conquise, je vous en dit plus dans cet article.
Infos - Réservations

A très vite pour découvrir mes coups de coeurs 2015...
 

lundi 29 juin 2015

Les pires coups de pute - De Judas à nos jours (pour ne citer personne)

"Bienvenue au pays des saloperies..." 
Féroces, cocasses, étincelants : les meilleurs coups de pute de l'histoire, de la littérature, du cinéma ou de la politique contemporaine sont rassemblés dans cet ouvrage inédit ! 
Du tweet félon à la missive parjure, en passant par la cabale la plus sophistiquée ou la petite phrase assassine, cette anthologie jubilatoire et non exhaustive du coup de pute s'inscrit modestement dans la lignée des manuels de savoir-vivre de l'honnête homme... pour ne pas dire des guides de survie !

Une fois n'est pas coutume, voici une recommandation de lecture... jubilatoire!

Ce livre sera un compagnon de voyage fort léger (pour votre sac de plage ET votre porte monnaie (3€!) qui vous apportera de nombreux fous rires et conversations croustillantes à l'apéro.

Sa couverture facilement lisible et le sourire en coin que vous ne manquerez pas d'afficher à sa lecture en feront d'ailleurs un outil imparable pour briser la glace avec des inconnu(e)s dans le métro/en terrasse de café... #yapasquelesbébésetleschiensmignonsquimarchent

Vraiment, un concentré de plaisir (coupable), dont la plume acérée mais néanmoins littéraire ferait rougir d'envie bon nombre d'auteurs du dimanche.

A bon lecteur, salut!


lundi 1 juin 2015

Jean-Jacques Vanier - L'intégrale


Lundi 01 juin 20h30 : L’Envol du Pingouin 
Mardi 02 juin 20h30 : A part ça la vie est belle
Mercredi 03 juin 19h30 : Elles  

Mercredi 03 juin 21h45 : Festof

Je ne saurais que trop vous recommander d'aller à la rencontre de ce comédien lunaire, trop rare sur nos scènes, qui enchantera votre soirée avec son univers décalé, poétique et hilarant.
Garanti sans aucun effet spécial, vous voyagerez pourtant très, très loin.
Je vous souhaite une belle découverte!

Depuis 15 ans que j’accueille Jean-Jacques VANIER à l’Européen, le plaisir a toujours été le même.
J’ai rarement vu des salles rire autant, aussi fort, aussi généreusement.
J’ai eu envie de revivre ça. J’ai eu envie de me faire plaisir. J’ai eu envie de faire plaisir à Jean-Jacques. J’ai eu envie de faire plaisir au public.

L’Intégrale VANIER, c’est 3 jours de rire. C’est la possibilité de voir ou revoir trois et même quatre spectacles de Jean-Jacques Vanier en moins de 72 heures.
L’intégrale VANIER, c’est un festival de l’humour à l’Européen.

Rodolphe Gautier
Directeur de l’Européen

J’ai eu très peur que le directeur de l’Européen me demande de me déshabiller sur scène en me proposant un Intégral VANIER dans son théâtre. Plus de peur que de mal, il s’agit simplement de jouer tous mes spectacles en un temps record. On l’a échappé belle mais c’est génial quand même.

Jean-Jacques VANIER


Extraits presse :
• Plus drôle, plus dingue, plus intelligent, ne cherchez pas, vous ne trouverez pas. PARIS MATCH
• Vanier fait partie de ces artistes pour qui humour rime avec esprit. PARISCOPE
• Ce qui est sûr c’est que ce type est un génie. Guy CARLIER
• Il se montre dévastateur de logique dingue. Le pingouin s'est envolé : Vanier est un grand humoriste. TELERAMA
• Un rire franc, heureux, complice. LE FIGARO
• Hilarité et pure poésie. JDD
• Vanier sait comme nul autre provoquer le fou rire – de vrais fous rires irrépressibles. SOFA
• Le rire est le seul fil d’Ariane laissé aux spectateurs qui ne sont pas pressés de sortir. LE CANARD ENCHAINE
• Vanier est bien un clown tombé de la lune. LES ECHOS
• Il ne faut pas manquer cet artiste qui nous conte la mélodie du bonheur. LE PARISIEN

Du 1er au 3 juin à L'Européen

5 rue Biot - 75017 Paris

Billetterie : 01 43 87 97 13 de 13h à 19h du lundi au samedi


Tarif préférentiel à 20 € au lieu de 26 € et d’un tarif spécial a 18 € la place pour ceux qui choisiront de voir plusieurs des 4 spectacles. Pour cela appelez l’Européen (du lundi au samedi au 01 43 87 97 13 de 13h à 19h) et donnez simplement le mot de passe : Pingouin !!


vendredi 1 mai 2015

The Servant - Envoûtant

À Londres, Tony, un jeune aristocrate paresseux emménage dans une confortable maison de ville, il engage Barrett comme domestique. 
Ce dernier se révèle être un valet modèle, travailleur et intelligent. 
Une certaine complicité s'établit peu à peu mais rapidement les rôles s'inversent et le maître se retrouve l'esclave de son serviteur. 


 
Voilà une pièce qui soigne bien son atmosphère : Londres, les années 50, on s'y croirait. Décor, musique et costumes viennent créer une ambiance subtile, invitant presque le spectateur à se glisser dans un bon fauteuil en cuir avec un verre de scotch... 


Qu'à cela ne tienne, l'intrigue qui se joue sous nos yeux vaut bien le détour et l'on reste fasciné par la lente progression de ce huis clos passionnant. 
Chacun joue sa partition avec brio, sans esbrouffe, laissant toute la place au drame sournois qui se joue sous nos yeux.

Maxime d'Aboville, magistral Barrett, confirme son immense talent dans ce rôle complexe, toute en retenue anglaise et violence contenue. Sa performance captivante lui a d'ailleurs valu le Molière du meilleur comédien dans un spectacle du théâtre privé, récompense amplement méritée.
 
Roxane Bret (Vera et Kelly), naïve puis vénéneuse à souhait vient compléter ce duo maléfique, face auquel Xavier Laffite (Tony) n'a aucune chance, malgré les tentatives de sauvetage de ses amis Alexie Ribes (Sally) et Adrien Melin (Richard).




Courez donc voir cette pièce subtile et intelligente qui, comme son personnage principal, vous envoûtera malgré vous.


Auteur : Robin Maugham
Artistes : Maxime D'Aboville, Xavier Lafitte, Alexie Ribes, Adrien Melin, Roxane Bret
Metteur en scène : Thierry Harcourt

Du mardi au samedi à 19h, 
Dimanche à 17h30
Réservations ici ou

jeudi 12 mars 2015

Dans la peau de Cyrano - droit au coeur


Colin entre en 6ème dans un nouvel établissement.
Pas facile de passer du monde de l’enfance à celui des grands, surtout quand on est « différent ». La route est semée d’embûches…
Mais une rencontre déterminante avec un professeur de théâtre, figure paternelle et bienveillante, guidera ses pas vers un nouvel essor, comme une seconde naissance. 

Le Théâtre des Béliers Parisiens vous fait un précieux cadeau en accueillant ce spectacle.

 

Précieux, c'est le mot : un comédien seul en scène (Nicolas Devort, bouleversant) va vous raconter l'histoire de Colin, en incarner tous les personnages, et vous faire traverser une foule d'émotions avec... rien. Son corps, sa présence, sa générosité, et parfois une chaise ou une guitare. Une simplicité désarmante.

 

On parle parfois de "tour de force" : ici tout est fait avec douceur, avec précision, la petite musique de Colin m'est restée dans le coeur depuis que je l'ai découvert en Avignon l'été dernier. 

 

L'affiche dit "tout public à partir de 7 ans" : permettez-moi d'insister sur le TOUT public. Il ne s'agit en rien d'un spectacle dédié uniquement aux enfants, et je suis encore toute étonnée et émue de ce que cette histoire a pu trouver comme écho en moi, qui ai depuis longtemps rangé mon cartable. Je vous invite donc à y aller, même si vous n'avez pas d'enfant pour vous accompagner! 

 

Attention, c'est tous les dimanches à 15h30 du 15 mars au 19 avril : dépêchez-vous donc de réserver votre place, c'est à ne pas manquer!

 

Infos et réservation ici 

Places à tarif réduit  et critiques spectacteurs

Compagnie Qui va piano


jeudi 5 mars 2015

Les amoureux de Marivaux - drôle et décalé!

De l'oeuvre de Marivaux, une sélection des plus belles scènes d'amoureux, ponctuée de chansons françaises, de Gainsbourg, Polnareff, Sylvie Vartan...
 
Quatre comédiens jouent quinze personnages, se transforment, dansent, chantent et offrent une lecture originale des pièces de Marivaux sur une mise en scène de Shirley et Dino.

Voilà un spectacle qui ne manque pas d'air, d'énergie, et de culot!
Les bien-nommés "Mauvais élèves" revisitent cinq pièces de Marivaux et dépoussièrent les classiques atermoiements amoureux avec une énergie et un humour contagieux!
On est loin des cancres du fond de la classe : de leur frustration en cours de théâtre (trop) classique ils ont créé un petit bijou qui vient vous réveiller les neurones et les zygomatiques en osant des relectures tout bonnement hilarantes.
C'est fait avec un naturel désarmant et un plaisir évident : impossible de ne pas embarquer avec ces 4 énergumènes qui jouent, dansent et chantent a capella avec brio!
Nul besoin de décors alambiqués, la mise en scène de Shirley et Dino, acidulée et rigolote, met en valeur les comédiens et le Petit Poche est l'écrin idéal pour les découvrir de près. 
Dernière annoncée le 14 mars, au vu du succès 5 dates exceptionnelles ont été ajoutées les 17, 19, 20, 24 et 27 mars à 19h.
Dépêchez-vous donc pour les vitamines c'est mieux que le jus d'orange ou le Guronsan!
Allez-y à plusieurs : hier soir il y avait de tout dans la salle, de l'enfant jusqu'au retraité, et tous sont sortis avec la banane!

  
Du 06 JANVIER AU 14 MARS 2015 - 19h du mardi au samedi, 17h30 dimanche
Prix des places : Plein tarif 24€ / Tarif réduit 18€ / Tarif jeunes -26 ans 10€

lundi 2 mars 2015

Lorenzaccio - sacrée fresque!

Aujourd’hui, on dirait de lui qu’il est un « infiltré » parce qu’il mène une double vie, celle de Lorenzo, surnommé par sa mère Lorenzino, le pur et le généreux qui a décidé de se dévouer à la liberté; et celle du débauché, du corrompu, qui mérite le surnom méprisant de Lorenzaccio dont l’affublent les Florentins.
La pièce de Musset, qui noue plusieurs intrigues parallèles, s’articule autour de ce double jeu. L’histoire se passe en 1537. Florence vit sous le joug d’une brute sanguinaire, le duc Alexandre, bâtard des Médicis. Son cousin Lorenzo passe pour son compagnon de luxure, poltron et sans scrupules. Un trompe-l’œil où le héros lui-même finira par se perdre. 

Lorenzaccio de Musset est une pièce fleuve, à tiroirs, à intrigues, on n'est pas loin de House of Cards chez les Médicis. Comme quoi nos (anti-)héros modernes n'inventent rien.
Sacrée fresque, sacré texte, il fallait le courage d'un metteur en scène exigeant,
"porteur du théâtre de texte et de langue", pour adapter ce fleuron du drame romantique français. Gérald Garutti s'y colle, et avec une troupe de 30 comédiens (dont 13 amateurs pour le choeur).
 
Culotté, car le texte est loin d'être facile: j'avoue je mets un peu de temps à "rentrer" dans la pièce : pour la simple et bonne raison que j'y vais sans avoir vraiment révisé l'histoire avant... vous voilà prévenus!

Là où réside l'intelligence et la beauté de ce spectacle, outre le talent indéniable de ses interprètes (j'y reviens), c'est dans la scénographie : Garutti s'attaque à un sacré morceau, et opte donc pour un cadre tout simple : un plateau vide délimité en carré par des draps suspendus. D'où surgiront à l'envie comédiens, choeurs, éléments de décor discrets et, souvent, de grandes bandes de tissu (drapeau/bannière jaune, soie bleue...) qui serviront autant d'élément de décor que de transition entre les scènes, ou encore de costume. 
C'est d'une fluidité remarquable, apportant légèreté et poésie aux transitions entre les scènes.

Autre association brillante : la musique. Elle est à la fois discrète et sait se faire indispensable dans les scènes dramatiques (dont la dernière, tableau frappant).
 
La distribution, enfin : il fallait des comédiens de taille pour relever ce défi et rendre la pièce intelligible, haletante, inexorable. 
C'est chose faite avec entre autres Stanislas Roquette (Lorenzaccio), Olivier Constant (Cardinal Cibo) et Claude-Bernard Pérot (Philippe Strozzi), sacrés passeurs du texte de Musset.
 
Avec une trentaine de comédiens sur scène, sur une pièce fleuve, la gageure est relevée et donne envie de voir plus souvent de ce théâtre engagé, de troupe, qui donne à voir et à réfléchir.

La pièce, créée au Théâtre Montansier en février dernier, sera de passage au Théâtre de Suresnes du 6 au 8 mars, puis à la Criée de Marseille du 2 au 4 avril 2015.

 
 


lundi 9 février 2015

André Sauvé - l'humour sans frontières


J'ai découvert André Sauvé lors de son passage à Paris au printemps dernier, pour 3 représentations au Théâtre de Dix Heures.

J'y allais pour découvrir un humoriste québécois très connu chez lui (deux spectacles  et plus de 350 000 billets vendus au Québec,  lauréat 2014 du prix du Spectacle de l’humour de l’année) mais peu/pas en France.

Et là, belle surprise, l'artiste ne ressemble à personne, et vous embarque directement dans ses interrogations méta-humoristico-existentielles avec une énergie et une finesse communicatives!



Voilà donc un one man show déjanté et original qui démontre bien (s'il c'était encore à prouver) que l'humour québécois ne connaît pas de frontières, et que nous avons décidément beaucoup en commun avec nos cousins d'outre-atlantique.


Un spectacle hilarant ET intelligent que je vous recommande donc chaudement, taberouette!

Dépêchez-vous, il revient pour 2 dates exceptionnelles uniquement, les 17 et 18 mars à 20h30 au Théâtre de Dix Heures.

Réservez ici.

36 Bd de Clichy
75018 Paris
Métro : Pigalle 

mercredi 4 février 2015

L'Expérience inédite - folie douce

"L'Expérience inédite" c'est une histoire musicale entièrement improvisée.
Un tableau, un piano, quelques percussions... et la scène : une page blanche. Personne ne sait ce qui va s'y écrire.
Tout ce qui va naître sous vos yeux et vos oreilles viendra de vous ! Absolument tout.
Un spectacle unique. Dans tous les sens du terme.


Je vous avais déjà parlé de Raphaël Callandreau en novembre dernier, au sujet de Naturellement belle, petit bijou de théâtre musical.

 Et bien cet interprète auteur compositeur revient avec un nouveau spectacle épatant : il improvisera tout, seul, sur la base de vos idées.
Tout, ça veut dire l'histoire, le narrateur, les personnages, la musique et les paroles!
Vous avez bien lu. TOUT. SEUL.

Ce qu'il faut de courage, d'inconscience ou de folie pour se lancer ce défi et le relever avec brio, je ne sais pas. Je suis improvisatrice depuis dix ans et je suis redevenue, l'espace de ce conte musical, une spectatrice ébahie et envoûtée.
C'est sincère, drôle, gentiment tordu, une petite musique magique qui vous emmène là où personne n'est encore allé, et dont vous serez les seuls, spectateurs du jour, à garder un souvenir.

Cette Expérience inédite vaut bien qu'on la tente : laissez-vous emmener, laissez-vous surprendre.
Plus que 4 dates...


Mercredi 11 février à 20h30 (durée 1h15... avec des surprises!)
au Théâtre XII, 6 av. Maurice Ravel, 12e arrondt
M° : Porte de Vincennes ou Porte dorée, Tramway 3A - Montempoivre
Tarif : 10€ (plein), 8€ (réduit) - Réservations : 01 44 75 60 31
 --- ET ---
Les dimanches 8 février, 1er et 8 mars 2015 à 17h (durée 1h) 
à la Comédie des 3 Bornes, 32 rue des trois-bornes, dans le 11e arrt de Paris
M° : Parmentier, Goncourt ou Couronnes
Tarif : 12€ - Réservations

jeudi 22 janvier 2015

Royale Légende - hors du temps

Royale Légende, c'est l'Histoire d'une correspondance qui n'a jamais existé entre Marie-Antoinette et le chevalier d'Eon. 
Vingt ans d'une amitié fidèle, en quelques lettres, depuis les premiers pas de "l'autrichienne" sur le sol français, jusqu'à ses derniers pas sur l'échafaud, un regard décalé sur un monde qui s'écroule, une divagation pétillante de l'Histoire.
Qu’est-ce qui unit si fort le redoutable chevalier excentrique et la reine grave et frivole ?
Une certaine ambivalence, le large fossé entre la croûte et le cœur, un même destin de paria, tantôt couverts d’or, tantôt de haine, l’incapacité à vivre la vie d’une femme libre... tout simplement.
Dans « Royale Légende », les années qui précèdent la révolution française s’observent par le trou de la serrure, depuis l’intimité de deux témoins perdus dans un costume qui ne leur va pas.

J'ai eu la chance de découvrir ce spectacle lors de son (trop!) court passage au Lucernaire l'été dernier.
J'en écrivais :
"Captivée, émue et conquise : Royale Legende, bijou de pièce dans l'écrin du Lucernaire, c'est seulement jusqu'au 8 juin. 
Allez donc vous régaler les yeux (magnifiques costumes de Magali Segouin et Axel Boursier), les oreilles et le coeur! 
Merci à toute l'équipe pour cette soirée suspendue. "
Un an plus tard, je garde le souvenir d'un duo d'une grande justesse suscitant une émotion palpable.
 
C'est donc avec une grande joie que je vous recommande d'aller découvrir ce bijou au Festival Off d'Avignon 2015, tous les jours à 11h au Théâtre du Petit Louvre. 
Ne réfléchissez pas, allez-y!

Plus d'infos ici