Chère Elena - glaçant

Quand Elena invite à entrer chez elle quatre de ses élèves venus à l’improviste lui souhaiter son anniversaire, elle ne se doute pas que se referme sur elle le piège qu’ils lui ont tendu. 

Son refus d’accepter le marché qu’ils lui proposent transforme leur souhait en exigence et plonge bientôt Elena dans une nuit cauchemardesque au cours de laquelle, face au chantage et à la manipulation dévastatrice, elle oppose sa croyance en des idéaux d’humanisme et d’exemplarité. 
 

Il est souvent facile de s'étourdir de spectacles drôles et légers pour se changer les idées dans le tourbillon parisien. Il est tout autant nécessaire d'aller à la rencontre de pièces qui bousculent et vous laissent
 comme sonnés après les avoir vues.

Chère Elena est de celles-là.

La petite salle du Théâtre de Poche Montparnasse est l'écrin parfait pour cette lente descente aux enfers : la proximité avec la scène et les comédiens vient renforcer la tension, palpable, dont aucun artifice de mise en scène ne viendra détourner l'attention.

Face à Myriam Boyer, émouvante et magistrale, quatre jeunes comédiens habités deviendront lentement les bourreaux de l'idéal de leur professeur. François Deblock, Julien Crampon, Gauthier Battoue et Jeanne Ruff forcent l'admiration dans des partitions difficiles.

Et il en faut du talent pour jouer le drame qui se dénoue sous nos yeux et nous garder rivés, comme impuissants, à l'histoire. La qualité du silence en fin de spectacle en dit long sur l'émotion qui règne dans la salle.

Une distribution que je tiens à remercier pour sa générosité lors du salut : on sent bien le bonheur qu'ils ont à jouer ensemble chaque soir dans les sourires qu'ils partagent avec le public. Ce spectacle-là est décidément bien VIVANT jusqu'à la dernière seconde.

Jusqu'au 12 avril 2015
A 21h du mardi au samedi, 15h le dimanche
Poche-Montparnasse 75, boulevard du Montparnasse, Paris 6e
Réservation au 01 45 44 50 21, ici ou là.